Choix des supports de stockage pour les lecteurs multimédia portables

 

Le disque dur de 1,8 pouce a toujours la mainmise sur la catégorie des PMP qui nécessitent une capacité de stockage de 20 gigaoctets ou plus, en raison de son avantage en termes de coût par octet par rapport à la flash NAND. 

 

Dans cet article, l’importance du choix supports de stockage pour les lecteurs multimédia portables.

Notre enquête auprès des consommateurs indique que parmi les propriétaires de PMP, les appareils alimentés par un disque dur représentent toujours une légère majorité. D’autre part, le segment des microdisques (1 pouce ou le disque dur de 0,85 pouce), qui présente une capacité comprise entre 4 et 12 Go, a été durement touché par la flash NAND, car son avance en termes de coût par octet – dont elle a bénéficié entre 2003 et 2005 – s’est dissipée, et les mérites de la flash NAND (durabilité, faible consommation d’énergie et légèreté) lui valent d’être privilégiée pour la catégorie des PMP à faible stockage.

 

Disques durs de 1,8 pouce

 

Les fabricants de disques durs de 1,8 pouce, principalement Toshiba, Hitachi, Seagate et le nouveau venu Samsung, sont pleinement conscients de la menace que la flash NAND fait peser sur leur activité de disque dur pour le marché des CE portables. 

 

Par conséquent, leurs stratégies de combat comprennent :

 

Maintenir l’avantage en termes de coûts en améliorant la capacité au même coût

 

En septembre 2007, Toshiba a lancé deux nouveaux modèles de disques durs de 1,8 pouce : l’un avec 80 Go de stockage en utilisant un seul plateau, et l’autre doublant la capacité en utilisant deux plateaux. Samsung a fait une annonce similaire deux semaines plus tôt.

 

Habiller le disque dur avec des caractéristiques qui le rendent plus mince, plus économe en énergie et plus durable

 

Par exemple, le disque dur de 60 Go et 1,8 pouce de Samsung ou Seagate ne mesure que 5 mm (0,2 pouce) d’épaisseur. Le dernier modèle Toshiba de 160 Go consomme 0,32 watt en mode veille, alors que la moyenne du secteur est de 1,5 watt. Enfin, Seagate vante depuis longtemps les mérites de sa technologie G-force, une fonction antichoc qui protège le disque en éloignant les têtes du plateau lorsque l’appareil est hors tension, de sorte qu’en cas de chute, aucune pièce n’entre en contact avec le support à l’intérieur du disque. Toutes ces caractéristiques visent à maintenir le disque dur comme une option viable pour les fabricants d’appareils portables.

 

Prise en charge de CE-ATA, une interface de stockage portable compatible CE

 

La nouvelle norme d’interface remplace la Serial ATA, une interface bien adaptée aux applications informatiques grand public qui privilégient des taux de transfert de données plus rapides mais se soucient moins de la consommation d’énergie. Le CE-ATA, quant à lui, répond bien aux principaux défis de la conception d’un PMP : intégration rentable et efficacité énergétique maximale. La spécification CE-ATA 1.0 a été finalisée en mars 2005. Depuis lors, Hitachi a été un ardent promoteur de la nouvelle norme ; Seagate s’est également conformé à la norme dans ses derniers modèles de disques durs de 1,8 pouce. Mais Toshiba et Samsung prennent en charge à la fois l’interface CE-ATA et l’interface PATA traditionnelle sur leurs disques durs de 1,8 pouce.

 

De l’autre côté, les fabricants de mémoire flash renforcent leurs capacités de production et redessinent la feuille de route pour contester davantage le rôle du disque dur sur le marché des appareils de divertissement portables. Selon la théorie rendue publique pour la première fois en 2002 par le Dr Chang Gyu Hwang, président et PDG de la division Semiconducteurs de Samsung Electronics, la croissance de la densité de la mémoire flash peut doubler tous les 12 mois. 

 

À l’instar de la célèbre loi de Moore, cette prédiction a plutôt bien fonctionné au cours des cinq dernières années, puisque la capacité de stockage de la technologie flash NAND est passée de 256 Mo en 2002 à 16 Go en 2007. Apple a déjà intégré la flash NAND de 16 Go dans ses derniers modèles d’iPod Nano. Si la théorie se confirme, le prochain jalon sera celui des 32 Go, début 2008. Ce ne sera qu’une question de temps avant que les fabricants n’accélèrent la production et ne ramènent le coût à un niveau acceptable pour le marché.

 

Samsung a lancé la première carte flash de 32 Go au monde en septembre 2006, suivi par SanDisk en janvier 2007. Et au début de 2008, Apple a sorti son dernier iPod Touch avec une mémoire flash de 32 Go – exactement ce que nous avions prédit pour que la mémoire flash de cette capacité devienne courante… 

 

À l’avenir, la mémoire flash devrait atteindre 60 Go ou plus au cours de la période 2009-2010, date à laquelle elle commencera à ravir aux fabricants de disques durs de 1,8 pouce la part du marché des PMP à capacité de stockage moyenne. Les entreprises qui n’ont pas d’actifs dans le secteur de la mémoire flash ont dû faire face à cette tendance. Seagate, par exemple, a non seulement produit des disques hybrides mêlant à la fois flash et disque dur, mais a également annoncé en septembre 2007 son intention de fabriquer des disques solides à base de flash à partir de 2008, une mesure visant à couvrir ses paris sur le marché de l’électronique grand public, d’après notre analyse.